Le Conseil Régional des Hauts de France vient de présenter son rapport prospectif pour les Transports dans la Région. Ce rapport esquisse des orientations positives en matière de gouvernance et de grands projets, mais est particulièrement inquiétant pour « la disparition programmée des dessertes TGV de la Région » et surtout pour les petites lignes TER : on y apprend que 515 km de voies en mauvais état sont déjà impactées par des limitations de vitesses, et que 465 M€ seront nécessaires pour éviter leur fermeture d’ici 2022. Le calendrier des fermetures est même déjà annoncé (voir page 6 rapport-prospectif transports Juillet 2016 reduit )
Pour Ascq Orchies (mai 2015) et La Ferté Milon Fismes (Reims) (2016) c’est déjà trop tard. Puis St Pol Etaples en 2017, Abbeville Le Tréport 2018, Beauvais Abancourt 2018, Lille Comines 2019, Lourches Valenciennes 2019, St Pol Béthune 2019, St Pol Arras 2020, Abancourt Le Tréport 2020, Laon Hirson 2022, Crépy en Valois Laon 2024, et Douai Cambrai (date non précisée). Donc notamment St Pol et Le Tréport n’auraient plus aucune desserte ferroviaire…. dans 4 ans, autant dire demain dans le monde des travaux ferroviaires !
Nous protestons fermement contre cette dégradation annoncée. L’Etat (responsable de la politique des transports et actionnaire exclusif de la SNCF, et donc responsable depuis des années de cette incurie), la Région (en renégociant le Contrat de Plan Etat Région : seules 5 lignes y sont actuellement prévues à rénover) et SNCF Réseau (en y mettant les moyens) ont le devoir d’agir. Et vite.
Un véritable « Plan Rail » est nécessaire comme l’ont déjà fait d’autres régions (Midi-Pyrénées, etc…). Certes le montant des travaux paraît élevé, mais il représente moins d’un an de financement des conventions TER, ou encore 80 euros par habitant. Etalé sur 10 ans, et à un moment où les taux d’intérêts sont au plus bas, c’est un investissement nécessaire pour l’avenir.