Le train Paris-Bruxelles via la ligne classique sera lancé à partir du 19 décembre, avec trois allers-retours quotidiens et des arrêts à Creil, Aulnoye-Aymeries et Mons. L’UVN se félicite de ce rétablissement de liaisons internationales pour les Hauts-de-France. C’est en particulier l’aboutissement de 20 ans de combat des associations locales À fond de train puis Sur les rails. Ce train offre ainsi une relation efficace pour voyager entre la Sambre-Avesnois-Thiérache (et le Valenciennois) la Belgique. Nous déplorons toutefois l’absence d’un arrêt à Saint-Quentin, agglomération majeure de 80 000 habitants et nœud ferroviaire essentiel.
Cependant, l’UVN dénonce fermement la décision de commercialiser ce service sous la marque Ouigo. Cette marque entraînera des problèmes inacceptables :
– Droits réduits des voyageurs : les garanties en cas de retard ou de correspondance manquée sont minimales. Les arrêts de Creil et d’Aulnoye étant le plus souvent en correspondance avec des trajets en TER, la fiabilité de ces derniers pour attraper un train « non remboursable » réduit l’attractivité de ces arrêts.
– Complexité de l’achat et du service après-vente : la réservation est obligatoire, uniquement en ligne pour la France (mais possible aussi au guichet en Belgique), rendant l’accès difficile à certains publics.
– Incompatibilité avec les cartes de réduction régionales comme nationales ainsi qu’avec les pass Interrail et Eurail
39€ pour 25 minutes de train en ligne classique
L’application aveugle du système de tarification dynamique « yield management » conduit enfin à des prix aberrants. Le 22 décembre, traverser la frontière entre Aulnoye-Aymeries et Mons (25 minutes de trajet sur une ligne classique) coûte 35 à 39€, un tarif totalement disproportionné… et qui est le même prix pour les 3 heures entre Paris et Bruxelles. De tels tarifs découragent la mobilité interfrontalière de proximité.
En conclusion, l’Union des Voyageurs du Nord se félicite de la reprise de cette liaison, et appelle la SNCF, mais aussi l’État et les collectivités territoriales, à travailler pour, dans le futur, la commercialiser comme un train Intercités, accessible à toutes et tous, avec des droits habituels des voyageurs et des tarifs raisonnables, y compris pour des trajets Aulnoye-Mons. Les correspondances avec les lignes TER doivent enfin être améliorées, pour permettre une desserte efficace et maillée du territoire et renforcer les connexions transfrontalières.
Contact presse: Mathieu Giraud, président de l’UVN, 07 82 65 41 36