Après les Plans de Déplacements Urbains de 2000 puis de 2010, la MEL présente un Plan de Mobilité pour la période 2022-2035.
Les PDU précédents avaient des objectifs ambitieux, prévoyant de passer la part modale de la voiture de 55 à 35% par exemple. Mais il ne suffit pas d’écrire ces louables objectifs sur papier glacé pour que cela se réalise, il faut encore mettre en place localement des mesures concrètes, ce qui n’a été fait nulle part sauf partiellement à Lille avec le plan de circulation de 2016. Il n’y a eu aucun développement significatif du réseau des Transports depuis 2000 (fin de la ligne 2 du métro), ni aucune restriction à l’usage de la voiture, ce qui explique largement les médiocres résultats contrairement à une agglomération comme Lyon par exemple.
Il en sera de même pour ce nouveau Plan de Mobilité si chaque commune de la MEL ne prend pas à bras le corps des mesures de réduction du trafic automobile notamment en réduisant ou en renchérissant les possibilités de stationnement.
La mise en œuvre effective du SDIT est un autre aspect important. Le rabottage du projet au niveau de Wattignies et de Seclin n’est déjà pas un bon début.
Néanmoins de multiples améliorations sont possibles à très bref délai notamment donner la priorité aux bus aux carrefours ou autoriser la montée/descente par toutes les portes des bus articulés. Il est inadmissible que des lignes prétendument fortes comme les Lianes, que la MEL vantait autrefois comme étant des transports « structurants » au même titre qu’un tram, passent leur temps arrêtées aux feux rouges ou devant laisser la priorité aux ronds points …. Les différentes propositions que nous avions faites ayant toujours été ignorées, on ne peut que constater un manque certain de volonté d’améliorer le système, ce qui nous fait douter de l’efficacité de ce nouveau PDM… .
La projection à long terme est utile mais l’UVN-FNAUT estime que des améliorations importantes devraient déjà être faites à court terme, comme elle l’avait déjà demandé lors du renouvellement de la DSP.